Infarctus
Oui, vous avez bien lu... infarctus... c'est ce qui risque de m'arriver si ca continue comme ca... Imaginez un peu... vous ouvrez une librairie... vous avez besoin de clients... mais pour avoir des clients, il faut être connu(e) ou se faire connaître... je fais tout pour ca... enfin, tout... c'est exagéré.... mais j'essaie... en deux mois et demie, j'ai réussi à me faire une petite clientèle... oh... ils ne sont pas nombreux, mes clients, mais j'en ai quand même... comme je n'ai pas beaucoup de livres... ben oui, pour avoir des livres, faut de l'argent... pour avoir de l'argent, faut des clients... pour avoir des clients, faut être connue... le cercle vicieux, quoi... les...
et voilà... j'ai été interrompue par une cliente, et paffff!!!!!!!!!!!! Je ne sais plus ce que je voulais vous dire... tant pis, vous vous retrouvez devant une phrase qui ne finit pas...
Mais vous comprenez ce que je veux dire...
Je reviens donc à mon sujet initial...
Les clients veulent pouvoir compter sur leur libraire quand ils commandent un livre... quand leur libraire leur dit: promis-juré, vous l'aurez à temps pour l'offrir à votre amie le jour de son anniversaire, elle doit l'avoir un jour avant... et c'est ce que j'avais promis à ma jeune cliente... j'ai téléphoné devant elle au grossiste, j'ai commandé le livre et demandé expressément: "Vous êtes sûr que je le recevrai avant jeudi?" Vous avez noté la terminaison de l'adjectif "sûr" sans "e"... donc, vous avez compris que c'était un homme... et avec ce bonhomme-là, j'ai toujours des problèmes... il n'est pas sympa du tout... il fait semblant de ne pas me comprendre quand je lui parle... il me fait répéter... alors que lui parle du nez, j'ai du mal à le comprendre... quand j'ai les femmes au bout du fil... mais tiens... au fait, pourquoi je dis au bout du fil? Les téléphones d'aujourd'hui sont sans fils... mais passons, ce n'est pas notre propos... donc, je vous disais... les femmes sont beaucoup plus sympas... elles reconnaissent ma voix, maintenant... y a pas beaucoup de libraires qui ont un accdent francais en Allemagne, vous vous en doutez bien... donc, avec les dames, pas de problèmes... serait-ce t-y que les femmes sont plus intell.... non... non... je n'ai rien dit!!!!
Repartons de là où je me suis arrêtée... donc, j'ai commandé le livre, j'ai eu l'assurance qu'il arriverait mercredi... et... eeeeeeeeet... qu'est-ce qui s'est passé? Le livre n'est pas arrivé mercredi...
Catastrophe!!!!!
Je téléphone au service-clients... et qu'est-ce que j'apprends? "Désolé... il y a eu une petite panne... le livre n'a pas été envoyé... aujoiurd'hui, c'est trop tard... on l'enverra demain, et vous le recevrez vendredi." Mais moi, je veux ce livre jeudiiiiiiiiii!!!!!! Non, je dirais même plus, je le voulais mercrediiiiiiiiiiiiiii!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Si vous aviez vu la tête de ma cliente! Je n'ai pas vu la mienne... ma tête, pas ma cliente... si... ma cliente, je l'ai vue... elle n'était pas heureuse... elle m'avait fait confiance... j'étais dans un état lamentable...
Je voyais... j'entandais les gens et leurs commentaires: la MANARETTE... pffff!!!!! On ne peut pas compter sur elle...
Ah mon Dieuuuuu!!!!!!!!! Quelle honte!!!!! Hadhik el hachma, comme on dit en Algérie...
Moi qui ai pour principe de tenir mes promesses quoi qu'il advienne...
J'ai envoyé un mail enragé... Mais bon... vous savez aussi bien que moi... ca ne sert à rien...
Donc, j'avais déjà tiré un trait sur cette cliente... j'étais sûre qu'elle avait été acheter son livre chez l'autre libraire de ma ville...
Et voilà que ce matin le facteur arrive avec un paquet de livres... vous connaissez l'expression: ya fettah ya rezzak... (il faudra que j'essaie de vous la traduire en francais, mais pas maintenant) c'est l'expression préférée de ma mère, et avant celle de mes grands-mères, tantes, et de toute la famille... moi, je n'y crois pas tellement... mais... j'ouvre le paquet... il y a des BD et ... et... le livre!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je prends le téléphone, j'appelle ma cliente... sa mère répond et me dit: "J'arrive tout de suite... ma fille était toute malheureuse..." Remarquez... elle n'avait pas été chez l'autre libraire... oh comme j'étais soulagée... comme j'étais heureuse!!!!
Tout est bien qui finit bien... mais l'infarctus n'était pas loin...