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La Voie lactée
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29 juin 2011

Des fils et la solidarité féminine

Vous avez des fils ou des filles? Ou des fils et des filles? Un fils et une fille? Un fils et deux ou plusieurs filles? Une fille et deux ou plusieurs fils? Ce n'est pas important... ce qui est important, c'est qu'il faut penser à plus tard...
Vous pensez sûrement "Allons bon, pendant des mois, elle n'a pas donné signe de vie, et maintenant, elle n'arrête pas... de plus, la voilà qui nous raconte ses histoires de mère et de fils"... mais vous allez voir que j'ai raison, comme toujours...

Hier, je vous parlais de mon aversion pour les aspirateurs, aujourd'hui, on va parler de cuisine... et vous allez encore prétendre que je suis une mère dégénérée...
Quand mes enfants étaient petits... tout petits, je faisais des efforts... en Algérie, il n'y avait pas de petits pots, et les fruits et légumes, c'était selon les saisons... au printemps petits pois et artichauts... en été pêches et abricots... en automne les pommes... les carottes... je crois qu'il y en avait tout le temps, je ne sais plus... alors, il fallait faire des réserves pour que les enfants aient des fruits et légumes toute l'année... j'avais une grand-mère super, oui, c'est Fifi, dont je vous ai déjà parlé il y a bien longtemps... on achetait des sacs entiers de fruits et légumes, et elle passait des heures, voire des jours à éplucher et couper en petits morceaux, puis ma mère faisait les compotes ou alors, elle congelait. Oui, vous avez bien lu... ma mère, pas moi... bon, OK! Pas la peine de secouer la tête ou de froncer les sourcils ou de sourire ironiquement... elle aimait - elle aime toujours - ses petits-enfants, ma mère, alors, normal qu'elle leur prépare des compotes et leur congèle des légumes...
Mais je m'éloigne de mon sujet...
Donc... voilà... ils avaient des fruits et des légumes quand ils étaient petits, mes garcons... je leur préparais des petits plats, et ils mangeaient de bon appétit... jusqu'au jour où ils ont grandi... et là... ils ont décrété qu'ils n'aimaient pas les légumes... qu'ils n'aimaient pas ceci et cela... et comme nous étions déjà en Allemagne,
alors, vous imaginez...
pizzas surgelées,
poisson pané,
frites en sachet,
c'était tout ce qu'ils voulaient manger...
Mais le weekend, il fallait manger corectement, c'était à prendre ou à laisser... chorba, couscous, sfiriya, chleta, tlitli, thrida, tchektchouka, etc... etc...
Puis ils ont encore grandi, et là, souvent, rien ne leur plaisait, c'était la révolte totale... vous croyez que ca me dérangeait? Pas du tout! Un beau jour, ils sont partis de la maison - ca, vous le savez déjà - et tout d'un coup, la cuisine de maman est de nouveau appréciée, et pas rien qu'un peu... tous les 2 ou 3 mois, c'est le festin à la maison... maman prépare tout pêle-mêle, mais foskifo, et ensuite, il faut des boîtes en plastiques pour mettre les restes...
Mais dernièrement, miracle! Il restait encore un tout petit... petit peu de chleta... mon garcon l'a mangée, debout sans pain, sans rien... et il repartait le lendemain... mais comme il est très sympa, il trouvait que ce n'était pas trop grave, qu'il en mangerait la prochaine fois... ahhhhhhhhh!!!!!!!!!!! ca noooooooon!!!!!!!!!!! Il n'en était pas question, toute mère dégénérée que je suis, je suis allée au supermarché, j'ai acheté des poivrons et des tomates, et vite fait, bien fait, la chleta a été liquidée... heuuuuuu... préparée, mais comme il fallait faire vite, je me suis même brûlé les doigts en pelant les poivrons... mais que ne ferait-on pas pour ses enfants, n'est-ce pas?
Bon, mais si je vous raconte tout ca, ce n'est pas pour m'encenser en tant que mère, mais pour vous dire que mon garcon est resté tout le temps à côté, il a bien observé... et tenez-vous bien... lundi, une fois de retour chez lui, il a préparé la chleta pour lui et ses amis...

En Allemagne, on appelle les mères comme moi des "mères-corbeaux", dans ma famille, on a pitié des "ouled el fakrouna" - les enfants de la tortue, mais ca vaut la peine d'être une mère corbeau ou une tortue... je pense à mes futures belles-filles, moi! Mes garcons ne leur diront jamais, chez ma mère, c'était meilleur, ils prépareront eux-mêmes les petits plats de leur maman (corbeau-tortue), et leurs femmes/compagnes en profiteront aussi... solidarité féminine oblige!

 

 

 

 

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Commentaires
J
Ben je te le crie...........;)
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N
Il faut me le dire et le répéter pour que je n'oublie pas
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M
Je t ai tu dis combien je t'amitais toi....<br /> Cré Maman corbeau.....
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M
Je vois, que ce soit en France ou en Allemagne les enfants sont tous les mêmes ! <br /> Bravo Nedjma tu as bien élevé tes garçons et ils te le rendent bien !
Répondre
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