Farid Mammeri: L'autre anniversaire
Mon ami Farid Mammeri, un poète qui m'a permis de partager ce beau souvenir.
Madame Heitz, elle ne devait pas être dupe, mais elle voulait faire plaisir à son "petit poussin" espiègle.
Un beau souvenir, une belle histoire, un bel exemple de tolérance et d'indulgence.
J'aime Madame Heitz
Et merci, Farid!
J'ai une sympathie nostalgique particulière pour ce jour. Vingt et un février ! Cela me rappelle quand j'étais un petit potache, dix ou onze ans, je ne sais plus ! Nous montions à l'infirmerie pour faire nos révisions, mon complice et ami de l'époque - Krimo de BBA, si tu me lis, il y a prescription ! - nous y étions dorlotés par Mme Heitz, l'infirmière ! Un ange de douceur !
Nous frottions le thermomètre pour faire croire à une fièvre sérieuse !
Ce jour là, j'avais dit à Mme Heitz, que je voulais rentrer chez moi parce que c'était mon anniversaire et que je voulais partager un gâteau en famille !
- Mais, je ne peux pas te laisser sortir, mon petit poussin ! m'a-t-elle dit .
De fait, mon anniversaire était le même jour, mais en janvier. Le soir même, nous eûmes droit à la totale, mes copains et moi. Nous devions être trois ou quatre. Repas particulier servi par le jovial Toto, une figure de père Noël avec de belles moustaches blanches sous ses yeux bleus de kabyle de Ben-Aknoun.
Gâteau d'anniversaire - offert par la généreuse infirmière - et lumière jusqu'à 22 heures, radio transistor et livres à notre disposition. Ce jour là, j'ai lu de bout en bout mon premier Simenon et une enquête de son commissaire Maigret !
Souvenir ému, Mme Heitz ! Et merci d'avoir été cet ange de douceur et de compassion souvent !